Coda
La photographie est très maitrisée. Un travail tout en subtilité mais c'est loin d'être flemmard. Même si on a rien d extrêmement sophistiqué; le résultat est un travail fort en justesse.
La justesse, c'est le mot qui ressort immédiatement de la mise en scène. Rien de tappe à l'oeil,rien d'excessif. Tout est savamment dosé pour servir le propos. Certains pourraient trouvé à redire sur le fait que le film se répète émotionnellement en utilisant les mêmes ressorts thématiques. Mais cela peut-être une volonté de souligner ce qui nous est dit.
Bien filmé dans l'ensemble, quelques plans très pittoresques. J'ai déploré un manque d'ambition et , cela n'est pas commun mais il y'a dans la façon de filmer une forme de modestie un peu trop appuyé à mon goût. Mais tout est là, les émotions que l'on souhaite nous transmettre nous parviennent de façon très précise sans trop en faire.
Le film m'a corrompu par sa bande-son. Toutes les chansons sans exception trouvent une résonnance ou un écho en moi et cela a énormément aidé à ce que certains moments touchent au but là où j'aurai pu m'ennuyer.
Le scénario est très bien écrit et fonctionne parfaitement avec la réalisation et la mise en scène. Rien à dire les dialogues sont bons, les personnages bien expliqués. Il n'y a rien de transcendant dans l'écriture à part une impitoyable justesse.
Les acteurs jouent tous à la perfection et même Eugenio Derbez arrive à être crédible dans son personnages plein d'excès. La performance de Troy Kotsur est une masterclass, du très très haut niveau; il ne manque rien.
J'ai vécu une magnifique expérience de cinéma avec un film qui sait être drôle,émouvant et pertinent. Et sachant que ce genre de métrage n'est pas mon style favoris le fait que j'ai pu être conquis sans m'ennuyer est un exploit en soit. Est ce que ça méritait un Oscar ? J'aurai sans doute voté Dune techniqument mais Coda pour la maestria avec laquelle on passe par différents stades émotionnels.
Pour la note ce sera un très bon 7,5/10 mais bon je ne suis qu'un connard qui donne son avis.
Joseph Ali
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