Blacklight
Un Sms...c'est ma fille Nini :" Coucou Papa; je suis en vacances j'ai trop envie de te voir..."
Le devoir m'appelant je dois faire ce que j'ai à faire. J'enfourche ma monture,file chercher ma progéniture et nous allons au cinéma...au programme: "Blacklight". Double menu Pop-Corn,Coca zéro. Un pour mini moi et un pour moi...installés après les snaps intempestifs de ma gamine. Le film commence.
Une photographie assez neutre dans les plans en lumière naturelle sans doute pour renforcer le côté réaliste. Les plans nocturnes sont beaux et assez inspirés en terme d'ombres et de composition.
Les intérieurs sont très réussis malgré les décors souvent trop minimalistes et pas assez travaillés.
La réalisation est simple et maîtrisée .Une mise en scène pas très étoffée mais limpide. On comprend tout et c'est bien rythmé et monté de manière efficace.
Un peu trop de jeu avec les fonds flou mais je chipote, le choix d'accentuer le point sur les sujets est justifiable.
Il y a pas mal de beaux plans très esthétiques et subtilement sophistiqués sans être trop tappe à l'oeil.
La seconde scène de l intro est superbe,surprenante et très bien mise en scène.
Les scènes d actions et de combats sont bien chorégraphiés et filmés,elle peuvent sembler un peu lentes mais ça conforte le côté authentique de la chose.
Des étrangetés pourtant viennent entacher un spectacle qui semble pourtant maîtrisé.
Les effets de zoom étranges sont de mauvais goûts.
Il y'a bien trop de plans serrés dans les poursuites de véhicules qui sont ratés et c'est bien dommage.
Au niveau des choses qui déçoivent
Certains ralentis ne servent à rien et on aurait pu gagner quelques minutes en évitant certaines séquences prolongées dont la durée n'apporte aucune plus-value au métrage.
En première place au rayon des choses terriblement incohérentes dont je reparlerais plus bas vient: La poursuite entre une Porsche et un 4x4 GMC. Mais dans quelle timeline ou dans quel univers ces deux véhicules pourraient se tirer la bourre dans une poursuite sur autoroute? Un coup d'accélérateur même en troisième et la Porsche la met dans le vent. Mais là non ,le 4x4 c'est une F1. Cette poursuite qui en plus de n'être ni crédible ni cohérente est très mal filmée. Les effet de flammes sont de la même qualites que ceux des VHS de séries Z des années 80...inacceptable en 2022.
Un choix également a été celui des échos pour illustrer la panique...c'est juste un gros fail. Ça n'a pas de raison d'être.
Du côté de l'écriture, l'intrigue n'a rien d'originale ni d'inédit. Cependant c'est le genre d'histoires qui lorsqu'elles sont bien traitées permettent ,liées à une bonne réalisation, de faire de bons films.
Sur les bases c'est bien exécuté mais là où ça devient n'importe quoi c'est dans des incohérences facilement évitables que l'on trouve dans certains détails...si cela n'arrivait qu'une fois mais ces erreurs répétées nuisent beacoup à la qualité du film.
Le héros paranoïaque qui attend plusieurs jours sans checker les caméras, la maison du directeur du FBI qui n'est ni surveillée ni même gardée,la fin qui est terriblement précipitée...enfin entre autres choses.
Le casting quand à lui se comporte plutôt bien. Liam Neeson toujours impeccable de professionnalisme fait un très bon travail et est parfaitement crédible. Emmy Raver Lampman fournit une performance acceptable. Le seul bémol à mon sens est Melanie Jarnson, le speech en public du debut est mal joué...mon Dieu qu'est ce que c'est mauvais ! Dire que c'est la scène d'ouverture du film, quel échec ! Tout est faux et/ou surjoué. Attention SPOILER mais ça ne va pas bousiller le film. Heureusement qu'elle meurt assez vite...son jeu aurait rendu le film nauséabond.
Pour conclure on peut dire que Blacklight est une série B d'action sans prétention qui passe le temps et qui s'oublie aussi vite qu'elle ne dure soit environ 1h45. Si vous devez payez plus de 7 euros...abstenez vous car ça ne vaut guère plus. Sinon; je vais me répéter pour faire écho au mauvais goût de certains choix du film; ça passe le temps.
Pour la note un petit 5,5/10...mais bon, je ne suis qu'un connard qui donne son avis.
Joseph Ali.
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