After Yang

 On est mercredi. Et le mercredi c'est le jour des sortis ciné, donc il faut aller au charbon. Les investisseurs du board tipee ne pourront pas me reprocher de pas aller bosser. Me voici donc installé dans la salle 5. pas de pop corn ni de Coca zéro, juste un stylo un bloc notes et un connard qui ne pourra pas donc pas jouer avec sa glycémie. Il vaut mieux que la proposition du jour soit satisfaisante.Le film qui va pâtir de ma connerie c'est After Yang de Kogonada.

Visuellement c'est superbe.d'entrée de jeu on sent une photographie travaillée avec un sens de l’esthétisme qui se reflète dans la subtilité apportée a l’œuvre. Belles couleurs,belles ombres et travail parfait pour harmoniser tout ça. Vraiment une photographie 5 étoiles.

Le réalisateur fait un parfait usage de ce labeur en l'exploitant au travers de très beaux plans parfois emprunt d'une certaine poésie et ce même si peu de choses en terme de plans sont originales. On a quelques transitions intéressantes mais la vraie richesse dans ce domaine réside principalement dans la composition des prises de vue et des plans que nous propose Kogonada.

On le devine assez facilement , lui même est séduit et confiant dans son rendu visuel et il prend largement le temps de nous le montrer,peut être même un peu trop. Parce que c'est beau,ça pour sur ça l'est. Mais c'est prodigieusement lent,après oui c'est un film avec beaucoup de sous texte et de réflexions sur beaucoup de thèmes. C'est contemplatif et cela prend même une forme de conte philosophique,mais à mon sens certaines longueurs visuelles un peu sous propofol peuvent rendre le métrage soporifique.

La mise en scène est d'une précision et d'une clarté remarquable. Le propos est clair et même l’expérience originale qui est tenté est plutôt inintéressante dans son exploitation.

Le scenario est bien écrit pour les deux tiers ainsi que dans sa globalité et son fond. J'ai déploré une absence de sous intrigue un peu moins philosophique et plus mystérieuse mais c'est sans doute le choix du metteur en scène qui aura préféré rester sur des thèmes très abstraits.

Les acteurs sont tous très corrects et même si Colin Farell ne fait rien de plus que ce qu'il a déjà fait, il est juste. Belle prestation de la petite Malea Emma Tjandrawidja...aka payes la prononciation du nom. Elle est trop mignonne et elle joue plutôt bien.

La musique est à l'image du métrage, c'est doux c'est beau et...c'est lent. Mais la BO vaut le détour pour ceux qui aiment ce style.

Dans l'ensemble After Yang est un bon film mais qui ne plaira pas à tout le monde de part son rythme. Trois personnes ont quitté la salle durant la projection et deux se sont endormis à quelques places de moi. Donc ceux qui n'aimeront pas risquent de détester et d'avoir eu l'impression de perdre leur temps. C'est plus un conte d'exploration et de questionnement de conscience sur fond de science fiction que de la pure science fiction hardcore. Néanmoins le métrage jouissant d'une photographie et d'un visuel vraiment magnifique cela a su me garder dedans.

Bon,c'est pas de chance j'ai cassé mon téléphone dans le cinéma il a été littéralement broyé donc je suis pas d'humeur à faire de cadeau. Ça sera donc un 6/10 mais bon je ne suis qu'un connard qui donne son avis.

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Joseph Ali